Partager sur :

Annamaria Barbaro (MiM 18), Co-fondatrice & CEO - Empethy

02 juin 2025 Réseau
Vue 60 fois

Avec Empethy, Annamaria Barbaro (MiM 18) connecte refuges et futurs adoptants grâce à une plateforme innovante qui utilise le matching intelligent et la géolocalisation. Découvrez son parcours, ses défis et les coulisses d’un projet où l’empathie et l’innovation vont de pair.

 

Tout d'abord, une courte présentation d'Empethy...

En seulement quelques années, Empethy a permis plus de 3 000 adoptions et collabore aujourd’hui avec plus de 750 refuges. Reconnue par Forbes Italy dans son classement des 30 Under 30 pour son impact social, Annamaria et son équipe ambitionnent désormais de déployer sa solution à l’échelle européenne, et de prouver que la technologie, alliée à l’empathie, peut réellement changer des vies.

 

👉 Quels sont les plus grands défis auxquels font face les entrepreneurs aujourd’hui ?

"L’un des plus grands défis que nous rencontrons chez Empethy, c’est de prouver qu’impact social et performance économique peuvent avancer main dans la main. Dans un monde encore trop souvent guidé par des indicateurs de rentabilité à court terme, construire un modèle qui valorise l’engagement émotionnel, l’impact à long terme sur les communautés, et des partenariats solides avec des organisations porteuses de sens demande du temps, de la pédagogie, et de la confiance.

Un autre enjeu majeur : opérer sur un marché qui n’a pas toujours conscience du problème que nous voulons résoudre. Il faut donc sensibiliser à l’adoption responsable et au bien-être animal, tout en montrant aux entreprises qu’elles ont tout à gagner en s’engageant sur ces sujets."

 

👉 Comment avez-vous construit votre business model ?

"Empethy a d’abord vu le jour comme une marketplace destinée à connecter les particuliers avec des animaux à adopter. Mais très vite, nous avons compris qu’un impact durable et à grande échelle nécessitait d’aller plus loin que le simple B2C.

Nous avons donc évolué vers un modèle B2B2C, en collaborant avec des entreprises pour promouvoir l’adoption responsable via des actions d’engagement salarié et des initiatives RSE.
Ce virage nous a permis de créer de la valeur de façon durable pour toutes les parties prenantes : les refuges, les salariés, et les entreprises."

 

👉 Comment avez-vous financé votre start-up et quels conseils donneriez-vous sur ce sujet ?

"Notre parcours a commencé avec B4i – Bocconi for Innovation, qui nous a aidé à poser les bases de notre modèle économique. Puis, nous avons intégré Techstars, un accélérateur qui a boosté notre croissance et ouvert notre réseau à l’international.

Nous avons ensuite bénéficié de subventions publiques destinées aux femmes et aux entrepreneurs de moins de 35 ans, avant d’ouvrir une première levée de fonds auprès de business angels qui partagent notre vision.

Au total, nous avons levé 750 000 € entre fonds propres et subventions.

Mon conseil ? Choisissez des investisseurs et des programmes alignés avec vos valeurs. Le financement, ce n’est pas qu’une question d’argent : c’est aussi construire l’écosystème qui portera votre mission."

 

👉 Comment avez-vous trouvé vos premiers clients et développé votre attractivité sur le marché ?

"Notre tout premier client, Italo Treno, est venu vers nous avec une envie claire : créer un projet à fort impact dans le domaine du bien-être animal. Ils ont proposé d’offrir des billets de train gratuits pour soutenir les adoptions.

Cette première collaboration a donné naissance à notre programme CPR – Corporate Pet Responsibility, aujourd’hui déployé dans plus de 50 entreprises.

Dès le départ, notre objectif a été d’écouter plutôt que de vendre. Nous avons pris le temps de comprendre les problématiques des entreprises en matière d’engagement salarié et de RSE, puis nous avons co-construit des initiatives à la fois utiles et mesurables.

Le storytelling a joué un rôle clé : notre mission parle au cœur, et cette résonance émotionnelle nous a ouvert de nombreuses portes."

 

👉 Quelles tendances technologiques ou économiques pourraient, selon vous, redéfinir l’entrepreneuriat dans les prochaines années

"Je suis convaincue que l’avenir de l’entrepreneuriat se dessinera autour de trois piliers : la transparence, la responsabilité sociale et une technologie porteuse de sens.

Les consommateurs, comme les entreprises, attendent plus : pas seulement des produits, mais une vraie mission.

Les entrepreneurs qui intègrent l’impact dès le départ — et qui le communiquent avec sincérité — seront ceux qui pourront tracer leur parcours."




1
J'aime